C’était il y a 80 ans : la libération de Paris. Le 25 août 1944, après quatre ans d’occupation nazie, Paris est enfin libérée. RFI a eu l’occasion de s’entretenir avec l’un des derniers combattants de la libération : Roger Le Neurès, 102 ans.

Roger Le Neurès est une mémoire vivante de la Seconde Guerre mondiale. Après son entrée en résistance à 19 ans, il rejoint les forces françaises libres et la mythique 2ᵉ division blindée du général Leclerc.

Roger débarque en Normandie le 2 août 1944 puis pénètre 23 jours plus tard dans Paris. La foule exulte. « On était embrassés, on était ovationnés… puis nous de notre côté, on distribuait du chocolat… c’était la joie, c’était la grande joie ! », décrit-il.

Pour autant, Roger Le Neurès reste méfiant dans un Paris encore dangereux. Après la libération, il reste 15 jours à patrouiller dans la capitale à la recherche de points de résistance, témoin du sort réservé aux traitres : « On a connu cette répression, cette violence envers les collabos. On a vu les femmes tondues, des gens qui étaient battus, bousculés, frappés… Ça m’a marqué, beaucoup ».

Après cet épisode, Roger Le Neurès et ses frères d’armes prennent la direction de l’est. Roger subit deux blessures. Il retrouvera son unité en avril 1945 pour achever la victoire en Allemagne. Depuis, il ne cesse de promouvoir la paix. « À mes jeunes, je leur dis toujours : choisissez la voie de l’honneur. Et puis combattre la violence. Je suis toujours un combattant. Je ne serai plus combattant le jour où je fermerai les yeux », soutient Roger.

Roger Le Neurès, 102 ans passés, compte raconter aussi longtemps que possible son histoire, L’itinéraire d’un français libre, le titre de ses mémoires.

Avec RFI

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