Il est des nouvelles qui foudroient le cœur, des silences qui brisent l’âme, et des départs qui laissent derrière eux un vide impossible à combler. La disparition soudaine de Mohamed Mamata Camara, affectueusement surnommé Préfet, fait partie de ces épreuves douloureuses qui transcendent les mots.

Cher frère, cher ami, cher confident, cher conseiller, nos chemins se sont croisés sur les bancs de l’Université Général Lansana Conté de Sonfonia, en cette année 2014 qui marqua le début d’une belle fraternité. Ce qui n’était au départ qu’une simple camaraderie d’étudiants s’est vite transformé en un lien solide, tissé de respect, de loyauté et d’une affection sincère.

Tu étais ce compagnon fidèle, toujours disponible pour écouter, orienter, conseiller et soutenir. Ta sagesse dépassait ton âge, ta modestie imposait le respect, et ta bonté naturelle attirait les cœurs. Par ton sourire franc et ton sens du partage, tu avais cette capacité rare de transformer chaque rencontre en moment de joie.

Après nos années d’université, tu as suivi ton chemin avec détermination. Tu t’es marié et, main dans la main avec ton épouse, tu as choisi de poursuivre ton aventure humaine en Égypte, ce pays millénaire, berceau des pharaons. C’est là-bas, loin de ta terre natale, que ton destin s’est arrêté brutalement, laissant dans le deuil ta famille, ton épouse, vos deux enfants, ainsi que tous ceux qui t’ont aimé.

C’est à travers les réseaux sociaux, un simple message sur Facebook, que j’ai appris avec une immense stupeur la nouvelle de ton décès, survenu le lundi dernier, suivi de ton inhumation le mardi, sur la terre égyptienne. En un instant, le monde s’est arrêté. Les mots se sont tus. Le cœur s’est serré.

Je reste ahuri, incapable de trouver des mots à la hauteur de ta mémoire. Comment accepter qu’un être aussi bon, aussi sincère et aussi sociable que toi nous quitte si tôt, à l’âge des promesses, au moment même où la vie semblait te sourire ?

Mais dans cette douleur, une certitude demeure : Dieu reprend toujours les âmes qu’Il aime le plus. Nous implorons Sa miséricorde infinie pour qu’Il te pardonne tes fautes, qu’Il éclaire ta tombe de Sa lumière et qu’Il t’accueille dans Son paradis éternel.

Ta mémoire restera gravée dans nos cœurs. Tes rires, tes conseils, tes rêves partagés continueront d’habiter nos pensées. Tu n’es pas parti, Préfet, tu as simplement devancé le rendez-vous que nous aurons tous un jour avec le Créateur.

La 8ᵉ promotion de Droit de l’Université Général Lansana Conté de Sonfonia, à laquelle tu appartiens, pleure un frère, un ami, un modèle. Nous ne cesserons jamais de prier pour le repos de ton âme.

Repose en paix, Mohamed Mamata Camara, toi qui as su semer l’amour, la fraternité et la bienveillance sur ton passage. Ton souvenir restera vivant à jamais dans nos cœurs.

Adieu, cher ami.
Que ton âme repose dans la paix éternelle.

Par Eugène Capi Balamou, ton frère et Ami !