Ce samedi, 09 août 2025, votre  quotidien referenceguinee.com est allé à la rencontre de l’honorable Dr Ben Youssouf Keita, homme politique, président de la Coalition de Soutien au Référendum (la CSOR) et président du parti politique Alliance pour le Changement et le Progrès (ACP). Deux sujets majeurs ont été abordés au cours de cet entretien, à savoir : la vulgarisation de la nouvelle constitution et le référendum prévu pour le 21 septembre prochain.

Interrogé sur son implication, l’honorable Dr Keita a déclaré :« Oui, parce que, en tant que cadre de ce pays, en tant qu’intellectuel citoyen, j’ai été associé par le président du CNT, que je salue avec déférence, à la conception de cette nouvelle constitution », a-t-il indiqué d’entrée de jeu.

Il a ensuite ajouté :« En tant que leader politique, le parti que j’ai l’honneur de présider a reçu une copie et a été sollicité pour donner son avis. Ce que nous avons fait. Nous avons mis en place une équipe de dix hauts cadres – juristes, médecins, ingénieurs, administrateurs – qui ont travaillé pendant une semaine sur l’étude des 250 articles. Ils ont ensuite formulé des propositions que nous avons présentées à Kindia », a-t-il fait savoir.

Selon lui, cette démarche l’engage non seulement en tant que cadre et citoyen guinéen, mais aussi en tant qu’homme politique.« Nous avons, en tant que simples citoyens, participé à la vulgarisation de cette constitution dans différentes familles, pour leur faire comprendre et recueillir l’avis de nos concitoyens. Voilà pourquoi, à juste titre, je me sens concerné à plus d’un titre », a-t-il souligné.

De plus, bénéficiant de la confiance de certains partis politiques et de plusieurs mouvements de soutien aux actions du CNRD, il a été porté à la tête de la Coalition de Soutien au Référendum (CSOR).« Pour ces trois raisons, je me sens très engagé, je me sens très impliqué, et je vous dis que je suis convaincu que cette nouvelle constitution est bénéfique pour la population guinéenne. Il n’y a que des avantages pour les Guinéens. D’où, je soutiens pleinement l’assertion : une constitution qui nous ressemble et qui nous rassemble », a-t-il martelé.

Par ailleurs, il a tenu à préciser :« Au sein de la CSOR, nous avons quatre partis politiques et vingt-deux mouvements de soutien, non des moindres, qui sont très représentatifs. Cela fait qu’aujourd’hui, après la signature de la charte et nos premières actions sur le terrain, nous apparaissons aux yeux de nos confrères et de nos dirigeants actuels comme l’une des coalitions les plus crédibles, sinon la plus crédible et la plus représentative », a-t-il affirmé avec assurance.

A propos de la consultation populaire,   il a soutenu que : « Le peuple a été consulté. Jamais une consultation n’avait reçu autant d’attention, non seulement de la part de nos gouvernants – notamment le CNT – mais aussi de la population à la base. Depuis les villages, nos cultivateurs, nos éleveurs, en passant par le secteur informel jusqu’au sommet de l’administration, y compris le président de la République, sans oublier les forces armées, toutes les catégories sociales de Guinée ont été consultées pendant près d’un an », a-t-il rappelé.

Il poursuit :« Chaque catégorie a pu donner ses suggestions, et après une étude complète de celles-ci, nous sommes passés de 250 articles à 205, puis à 199. Ces 199 articles, honnêtement, représentent la quintessence des aspirations du peuple de Guinée, de l’est à l’ouest, du nord au sud, sans aucune exception », a-t-il insisté.

Toujours selon lui, « Le peuple a été suffisamment considéré, et surtout informé. Parce que, dans les langues nationales, dans les langues du terroir, la nouvelle constitution a été lue, expliquée. Et depuis, nous n’avons eu que de bons retours. »

Il a également évoqué les tournées de  la coalition au soutien du référendum :« Nous-mêmes avons donné l’exemple. Il vous souviendra que nous avons été à Boké, où nous avons eu une réception digne de ce nom, sous la pluie, à Kolia-Sanamato, avec près de 7 000 personnes. La population est massivement sortie sous la pluie pour accueillir les émissaires venus, en un mot, les informer sur les articles de la nouvelle constitution et leur faire comprendre que ce qu’ils ont exprimé à la base, s’y retrouve. » .

Il conclut enfin :« Cela s’est passé il y a deux semaines. Et la semaine dernière, nous étions à Conakry, ici à Yattayah Plateau, où aussi la population est sortie en grand nombre pour écouter notre divulgation sur la nouvelle constitution avec ses articles expliqués dans les langues du terroir », a-t-il conclu.

Eugène Capi Balamou et Séverin Lamah pour referenceguinee.com