Un incident regrettable s’est produit ce mardi à Gouécké, dans le contexte d’un conflit foncier opposant un individu du nom de Seydou au village de Gnonda. Selon les informations recueillies sur le terrain, la justice aurait émis une réquisition interdisant à toutes les parties concernées de travailler sur le terrain litigieux. 

Cependant, dans la matinée, des femmes du village de Gnonda ont été vues en train de labourer le champ en question. C’est à ce moment que la gendarmerie est intervenue pour les disperser, conformément à la décision de justice. Des arrestations ont alors eu lieu, ce qui a entraîné une vive réaction de la jeunesse locale, qui est descendue dans les rues pour exprimer son mécontentement

Face à cette montée de tension, le Père Francis est intervenu pour tenter d’apaiser la situation. Il a pris l’initiative de rencontrer le maire, afin de solliciter une médiation auprès des forces de sécurité dans l’objectif d’obtenir la libération des personnes interpellées, et ainsi calmer les jeunes. Le père Francis s’est ensuite rendu auprès du commandant de la gendarmerie de Gouécké, qui lui a indiqué que l’intervention avait été ordonnée par les autorités de N’Zérékoré, sur la base de la réquisition judiciaire.

De 10h à 14h, le Père Francis est resté auprès des jeunes, multipliant les messages de sensibilisation pour éviter tout débordement et promouvoir une solution pacifique.

C’est alors qu’il s’était rendu à Banzou pour un enterrement qu’il a été informé d’un fait grave : la sœur Nônô Françoise Kpoghomou, responsable de l’orphelinat Saint-Kizito de Gouécké, avait été brutalisée dans l’enceinte même de l’orphelinat par des gendarmes, et des gaz lacrymogènes avaient été lancés sur place. Ces gaz ont touché les berceuses ainsi que les orphelins présents, causant de la panique et des difficultés respiratoires chez certains d’entre eux.

Alerté, le père Francis est immédiatement revenu à Gouécké. À son arrivée, il a retrouvé la sœur assise à l’arrière d’un pick-up de la gendarmerie. Il s’est alors rendu dans les locaux de la gendarmerie, où se trouvaient également le maire et le Vicaire général Monseigneur Mathieu Loua. C’est grâce à leur intervention conjointe que la sœur a été libérée, en vue d’un dialogue prévu ce mercredi.

Il est à noter que, selon les témoins sur place, lors de la tentative d’interpellation, la sœur Nônô Françoise aurait résisté à un premier gendarme, réussissant à le maîtriser avant que ses collègues n’interviennent en force pour la faire monter dans leur véhicule.

Le diocèse appelle au respect de la dignité humaine, à la retenue de toutes les parties, et à un dialogue constructif afin d’éviter toute escalade et de préserver la paix dans la région.

Nous tiendrons informés nos fidèles et l’opinion publique de la suite de cette situation, ainsi que des décisions qui seront prises à l’issue de la rencontre prévue ce jour. 

Source: Gobouyaza tv