Une récente controverse a éclaté concernant les résultats du concours d’accès au ministère de la Santé, en raison du nombre élevé d’admis originaires de Kankan. Ce débat enflamme les discussions en ligne, certains suspectant une stratégie ethnique dans le recrutement.
Il est important de préciser que le tableau des résultats se réfère au Centre d’examen situé à Kankan, et non à la région de Kankan elle-même. Cette situation est similaire dans d’autres régions.
En Guinée, la répartition ethnique varie selon les régions : la Basse Guinée, la Moyenne Guinée, la Haute Guinée, et la Guinée Forestière sont respectivement dominées par les Soussous, Peuls, Malinkés et Forestiers. Lors de la soumission des dossiers, les candidats pouvaient le faire en ligne depuis leur région, sans avoir besoin de se déplacer.
Les candidats présélectionnés n’ont pas été évalués en fonction de leur origine géographique. Par exemple, certains candidats ayant postulé depuis Conakry ont été orientés vers le Centre de Kindia pour passer le concours, et vice versa. Ainsi, les accusations d’ethno-stratégie semblent reposer sur une méconnaissance du processus.
Selon une source au ministère de la Fonction publique : “Les candidats étaient regroupés selon la proximité géographique. Par exemple, les 100 candidats de N’Zérékoré et les 500 de Kankan ont passé le concours à Kankan, étant donné que ces régions sont plus proches que Conakry. Les résultats reflètent cette organisation logistique, et non une préférence ethnique. Les admis proviennent de toutes les régions du pays.”
En conclusion, il est difficile de soutenir que le recrutement est ethniquement biaisé sans preuves concrètes. Étant donné la sensibilité des questions ethniques, surtout en période de transition, il est crucial de baser les discussions sur des informations fiables pour éviter de semer la discorde entre les communautés.