Le Premier ministre l’affirme, le Canada n’a plus besoin de tous ces travailleurs étrangers temporaires. Le nombre de travailleurs étrangers temporaires à bas salaire avait plus que quadruplé en sept ans, pour passer de moins de 16 000 en 2016 à plus de 80 000 l’année dernière.
Mais le chômage augmente, il a même atteint un sommet en dix ans chez les moins de 24 ans le mois dernier, donc pour le Premier ministre, il faut réduire la dépendance de l’économie du pays à la main-d’œuvre étrangère à bas prix. « À ceux qui se plaignent de la pénurie de main-d’œuvre, voici mon message : il n’y a pas de meilleur moment pour investir et embaucher des travailleurs canadiens… », a assuré Justin Trudeau.
Répondre aux critiques
Les employeurs des zones où le taux de chômage dépasse 6% ne pourront plus embaucher de travailleurs étrangers temporaires à bas salaire, à l’exception de quelques secteurs comme l’agriculture où il manque encore beaucoup de main-d’œuvre.
En plus de favoriser l’embauche canadienne, Ottawa assure que ce changement de cap pourrait aussi freiner la crise du logement. Les adversaires de Justin Trudeau, le Parti conservateur, l’accusent en effet de ne rien faire pour aider la classe moyenne à trouver un toit abordable.
C’est donc une façon pour le Premier ministre de répondre aux critiques, alors qu’une élection se profile l’année prochaine et qu’il est très loin dans les sondages derrière son rival conservateur, Pierre Poilievre